Comment améliorer sa technique surf ? Voici décomposées toutes les séquences d’une vague. Que vous soyez débutant ou confirmé, quelque soit le type de vague que vous surfez, grosses vagues ou petites vagues, la technique en surf est indispensable, et les surfeurs progressent tout au long de la vie, même lorsque les capacités physiques déclinent.
C’est la partie du surf où l’on passe jusqu’à 80 % de son temps et c’est souvent la partie que l’on néglige le plus. C’est aussi la partie de la technique surf qui est la plus subtile. Nous sommes tous persuadés que la rame n’est pas un problème, pourtant, bien des soucis partent de là. La rame, c’est très dur, très long à apprendre et surtout, il faut l’entretenir. 1 mois d’arrêt et l’on repart quasiment à zéro. De plus, le meilleur des entraînements pour la rame, c’est la rame, donc il faut passer du temps dans l’eau.
La rame de croisière (celle qui sert à aller au line-up) Une des règles de base est qu’il faut être bien positionné sur sa planche, il faut flotter. Surtout si on ne surfe pas souvent, il ne faut pas hésiter à allonger, élargir ou épaissir le volume de sa planche sans se comparer à un autre surfeur de gabarit similaire qui surfe 2 fois par jour. Dans la rame, il y a 2 temps à identifier, le moment où l’on se propulse, on se tracte et le moment où l’on est propulsé : on glisse. Rien ne sert de mouliner à fond et de gaspiller plein d’énergie ni au contraire d’aller trop lentement et devoir se relancer complètement à chaque passage de bras. On voit bien qu’il n’y a pas seulement de la force à avoir lorsque l’on rame, il y a aussi de la technique. Pour cela il y a quelques astuces :
Elle est différente car elle est beaucoup plus explosive. Ce serait comme prendre le relais dans une course : la vague arrive sur vous à pleine vitesse et vous êtes à l’arrêt. Si vous ne faites rien, soit elle passe sans vous prendre soit elle vous emporte de force et c’est la catastrophe.
Donc comme pour prendre le relais, il faudrait trouver le moyen de se lancer à l’avance, en ramant quelques mètres avant son arrivée sur vous et au dernier moment tout donner dans les 3 ou 4 derniers coups de rame. L’astuce à ce moment-là est de venir appuyer sur l’avant de sa planche en y écrasant son buste pour mieux prendre la pente de la vague.
C’est en ramant que l’on apprend à ramer et il faut longtemps pour adapter son corps à ce mouvement traumatisant. N’oubliez pas non plus de bien stretcher, de faire du gainage et des abdos, de boire beaucoup d’eau pour augmenter votre longévité de surfeur.
C’est le moment du redressement sur sa planche quand l’on démarre sur la vague. C’est un instant capital, crucial. Souvent, la qualité d’un ride n’est que la conséquence de la qualité de votre entrée en vague. Quel que soit son niveau, il y a d’ailleurs moyen de travailler son take-off, il suffit de chercher des situations plus difficiles, des vagues plus creuses, plus grosses. C’est un moment très plaisant, très excitant, souvent un peu effrayant qui réclame du « lâché prise ». Ce n’est plus le moment de réfléchir, c’est le moment de s’engager sans hésiter.
Pour réussir ce moment décisif, il est d’une grande importance de se concentrer sur le départ et c’est souvent un point négligé par le surfeur qui estime avoir déjà acquis cette partie et se projette sur la suite des évènements. Un bon take-off doit permettre de se lancer au mieux dans la vague avec un maximum de vitesse. Ceci afin d’avoir la meilleure trajectoire possible en fonction de la vague et d’être en mesure de préparer le bottom turn.
C’est le lancement du rythme et l’instant déterminant de la relation que va vivre le surfer avec la vague. C’est sur cette entrée que le surfer s’intègre à la vague avec du flow ou la subit dans un décalage rythmique irrattrapable.
Dans cette quête de l’excellence, une fois de plus le regard du surfer conditionne la qualité du départ. L’action se joue au moindre détail. Les appuis du surfer sur sa planche, dans les derniers coups de rame, sont concentrés sur l’avant sous le sternum, optimisés par la tête positionnée en avant à l’extrême, le menton posé sur le glass de la planche pour favoriser la vitesse et provoquer l’engagement dans la pente. Les appuis de la planche dans la vague doivent rechercher instinctivement le champ d’énergie du moindre clapot permettant une poussée supplémentaire.
Le plus tôt possible, avant même d’être redressé, le surfer doit poser son regard sur les sections en formation, afin d’en décoder les informations et d’établir un projet avec la vague, une visualisation anticipative de la trajectoire idéale.
Le dernier coup de rame, synchronisé avec la dernière pression sur l’avant de la planche, engage la bascule avant du surfer dans le creux. Plus tôt se fait le take-off et plus tôt le surfer se libère de l’effondrement et fuit cette zone de départ pour se mettre à la conquête des espaces ouverts de la vague.
Bottom turn : Le fameux virage en bas de vague.
Il est la 3e partie indispensable à la réalisation de bonnes manœuvres sur une vague. Après la rame et le take-off, le bottom semble faire partie des grands oubliés des bases en surf, car peut-être trop souvent réalisés et, ce qui compte finalement c’est d’essayer de faire des supers manœuvres, ça nous obsède.
Pourtant si on le néglige, on passera sa vie à essayer de passer des manœuvres que l’on ne réussira pas.
À partir du moment où l’on cherche à faire des tricks au sommet de vague et quelle que soit la manœuvre que l’on désire effectuer, on est forcément obligé d’effectuer un bon bottom au préalable.
D’ailleurs toute explication de manœuvre commence par le fait d’avoir su réaliser un bon bottom.
Un bottom bien fait vous permettra de choisir la manœuvre que vous voulez faire et surtout de l’adapter à la paroi qui se présente.
Une fois la vitesse acquise et la rotation amorcée en haut de vague, le regard doit se situer vers le bas de la vague, le bras du haut servant pour l’équilibre et celui du bas pour renforcer le point de pivot. Le rail doit venir vers l’intérieur de la vague sans pour autant vous faire perdre trop de vitesse.
Le degré de votre angle de rotation est très changeant selon votre speed, la vague et la manœuvre que vous souhaitez réaliser. À cette étape, deux choix s’opposent : soit vous appuyez à fond sur l’arrière pour pousser sur votre tail afin d’envoyer une grosse gerbe d’eau ; soit vous appuyez à fond sur votre appui avant pour ne pas perdre de vitesse et anticiper la manœuvre suivante.
Au bottom, il est important de bien visualiser la section que l’on veut taper, en étant bas sur ses appuis. Dans la phase d’extension, il est toujours important de s’alléger au maximum pour gagner le plus de vitesse possible.
Vous remontez dans la face de la vague grâce à la vitesse que le bottom vous a procurée tandis que le regard doit déjà se porter vers la future direction que vous souhaitez prendre.
Un virage commence par un regard, les bras et les épaules enchaînent l’intention avant que le reste du corps ne suive automatiquement. La gerbe d’eau sera proportionnelle à votre façon d’appuyer sur votre pied arrière, le regard doit être porté sur le bas de la vague, suivi par les bras et les épaules pour éviter de rester en haut de vague.
Un nouveau transfert, avec un appui fort vers l’avant, est nécessaire pour remettre la planche dans la pente et ainsi gagner à nouveau de la vitesse pour anticiper une prochaine manœuvre.
Le top turn commence au bottom donc en bas de vague. Tout d’abord, le haut du corps doit anticiper tous les mouvements du bas, en commençant par le regard. Le regard est toujours à l’origine de la technique surf.
Donc, en bas de vague, les jambes sont fléchies, en appuis (pour avoir de la vitesse avec l’inertie). Le haut du corps et le regard sont tournés vers la section à frapper. Dès le début de l’ascension, mon regard est déjà tourné sur la descente, mais les bras eux visent toujours la cible.
Les appuis commencent à se relâcher pour garder la vitesse du bottom turn. En haut de vague, mon regard est bien bas, les bras suivent et je pousse sur le pied arrière en me penchant vers la pente pour frapper mon top turn. Sur cette manœuvre, en début de descente, j’ai un léger appui sur mon pied arrière pour ne pas piquer car la vague est creuse (si la vague a une pente plus facile, on peut appuyer sur l’avant pour reprendre de la vitesse).
Le floater est une manœuvre fonctionnelle qui permet de passer une section par le haut de la vague en s’appuyant sur la lèvre. Il est nécessaire de monter sur la lèvre avec les jambes bien fléchies pour amortir le premier contact avec la lèvre tout en restant fluide, de manière à ne pas perdre de vitesse.
Une fois la section passée, utilisez la lèvre comme support et votre poids pour générer de la vitesse en retombant. Puis, descendre son tail en premier pour amortir le rebond de la lèvre et ne pas piquer du nose. Plaquez le reste de la planche sur la surface de l’eau en amortissant.
Incontournable manœuvre du surf, le tube est certainement le moment le plus recherché et le plus apprécié de tous. C’est la manœuvre reine du surf. C’est aussi la technique surf la plus difficile à maitriser. Une fois que l’on a goûté au plaisir de tuber, il est difficile de s’en défaire. Cette manœuvre peut devenir une quête à elle toute seule, le but d’une vie de surfeur, tant l’extase et le plaisir sont grands. Elle nous pousse à modifier notre mode de vie, à traquer les bonnes conditions météos, elle nous pousse à voyager, c’est un absolu.
Pour commencer, il va falloir tenter ses premières entrées à l’intérieur du tube et essayer de glisser le plus longtemps possible dedans.
Pour tuber plus longtemps et gérer sa vitesse dans le tube : je plante le bras dans l’eau, mon bras est un levier. Une fois que je suis dedans et que j’ai trouvé la bonne vitesse, mon bras ne sert plus de levier, je laisse juste glisser ma main sur l’eau. À ce moment, mon bras a un rôle sensoriel. Ma main m’indique, sans que je la regarde, à combien de distance je suis de la paroi.
Air frontside Tout d’abord, il faut avoir généré suffisamment de vitesse soit par le take-off ou par des appuis consécutifs en haut et en bas de la vague tout en utilisant sa pente. Il faut aussi avoir une section qui offre suffisamment de mur pour pouvoir décoller. Ensuite, il faut taper le lip en donnant une impulsion des deux pieds qui commence par le pied arrière. Le but est d’arriver à être le plus droit possible au-dessus de la planche en milieu et fin de vol, de manière à contrôler l’atterrissage et finir sa manœuvre en plein contrôle.