Ce ne sont pas les marées ni la lune qui créent les vagues. Pour que la houle arrive et déferle sur le rivage, il faut qu’il y ait eu au large une tempête. Le vent, par sa force et sa constance, plisse la surface de l’océan, ces plis s’ordonnant en ondes successives, dites trains de houle.
Bien entendu, la taille des vagues dépend de la force du vent, mais pas seulement de celle-ci.Importent également dans la grosseur de la houle, la durée du vent et l’étendue, appelée le « fetch », sur laquelle celui-ci souffle. Force, durée et étendue forment ensemble cette zone d’élan de la houle avant sa grande traversée océane.
À titre d’exemple, un vent de 40 km/h soufflant sur 200 km pendant 15 h engendrera des creux de 2,50 m… et de 11 m à 14 m s’il se met, pendant la même période, à souffler à 100 km/h sur un fetch de 400 km.
Ainsi donc pour prévoir les vagues, il faut repérer sur les cartes météo publiées dans les journaux (ou sur les photos satellites présentées à la télévision) une dépression au large dans l’Atlantique nord (en vue de vagues possibles entre la Grande Bretagne et le Maroc), figurée par des cercles plus ou moins concentriques, se déplaçant habituellement entre le Groenland et les côtes d’Irlande.